Arrivée de quelques béarnais, et plus si affinités

Ses premières joutes ! Un sourire enfantin collé aux lèvres, elle sautillait d'impatience du haut de sa deux-bourricots. Ne sachant pas si ses compagnons de voyage désiraient faire le détour par la Touraine avec elle, elle leur avait chacun laissé un petit mot bien en vue dans leur chambre de l'auberge normande où ils s'étaient établis, puis avait filé en douce. Son fils étant confié aux bons soins de la Duchesse, elle avait soudoyé Mathilde pour lui déléguer la garde de sa cadette pendant quelques jours avant de sauter sur sa carriole.
Ce n'était qu'une fois juchée sur sa charrette qu'elle s'était rendu compte qu'elle avait oublié l'essentiel. Certes, dans ses malles se trouvait quelque part son équipement de soldat qu'elle avait emporté pour le cas où et qui ferait parfaitement office d'équipement de "jouteuse". Mais pour le cheval...
Un coup d'oeil circonspect à ses deux montures aux longues oreilles la laissa dubitative. Il n'était pas certain que la blonde accepterait qu'elle joute sur l'un d'eux. Elle était pourtant fermement persuadée que ses chers bourricots valaient largement un cheval en terme de courage et de bonne volonté ! Mais la blondine ne serait pas de cet avis, elle l'aurait parié. Et puisqu'elle n'avait pas en tête de moyen pour la convaincre à coup sûr, il lui fallait imaginer sans tarder une solution de secours.
Tout en dirigeant sa voiture du mieux qu'elle le pouvait sur les routes inconnues du nord du royaume, elle passa en revue les nobles de ses amis. Soudain, son visage s'éclaira de joie. Bingo !
Sans perdre une minute, elle arrêta sa carriole, attrapa dans sa besace de quoi écrire et se mit à l'ouvrage. Son plan B lui semblait parfait et s'avérait être une excuse toute trouvée pour inviter son amie et l'entraîner dans sa folle aventure.

Citation :

Très chère Nefi,

J'ose espérer que ma missive ne viendra pas t'interrompre dans quelques préparatifs de festivités ou tâches ménagères à ton auberge. Si tel est le cas, je te présente mes plus plates excuses. Si non...
Sur une envie soudaine -et bien bête quand j'y songe - je me suis inscrite aux joutes prochaines qui se tiendront... euh... demain en fait, en Touraine.
Vois-tu, Angy, Glenwyt et moi nous sommes arrêtés plusieurs jours à Honfleur pour refaire nos réserves et saluer Arthur et comme ce n'était pas bien loin...
Bref, me voici donc embarquée dans une aventure joutesque que je ne suis pas certaine de maitriser. En effet, tu n'ignores rien de mes difficultés de locomotion de ces derniers mois, et je dois avouer avoir par ailleurs une certaine... appréhension dirons-nous à approcher les grandes bêtes à quatre pattes que certains appellent chevaux.
Je ne sais si l'on me laissera jouter sur l'un de mes bourricots, mais pour le cas où cela ne pourrait se faire, penses-tu pouvoir m'apporter une monture de rechange ? Je ne sais pas si j'en aurai besoin, mais si c'est le cas, ton cheval le plus lent et poussif sera parfait.
Et euh... si tu veux en profiter pour t'inscrire aux joutes au passage, ma foi, je serai ravie, non, enchantée même de profiter de tes conseils le temps de rouler dans la poussière, et de t'apporter ensuite mon soutien pour te voir vaincre les grands jouteurs de notre Royaume.

Qu'en penses-tu ? Cela te tente ?
Je sais que je te prends un peu de court, il ne reste plus beaucoup de temps pour s'inscrire et la route sera longue pour toi depuis Orthez.
Mais... l'occasion fait le larron alors, je propose pour le cas où.

Je t'envoie milles pensés amicales et salue bien bas ton compagnon également.
Amitiés,
Cooky.

Le temps d'attacher la missive à la patte de l'un de ses volatiles qui ne la quittaient jamais, et elle reprit la route en sifflottant, direction le Domaine du Val de Loire.

C'est bien étonné qu'elle avait reçu le pigeon de Cooky. Elle en fut cependant bien amusé. ELle aimait beaucoup les joutes et son amie lui manquait beaucoup depuis son départ du Béarn. Ce fut donc en bien peu de temps qu'elle prit sa décision et emporta la maisonnée dans un tourbillon de préparatif. Il leur fallait partir sans tarder pour être en temps sur le site. Lndil l'accompagnerais mais ne jouterait point. Fort dommage mais au moins serait il à ses cotés. Tout l'équipement nécessaire fut chargé prestement dans la charrette. Les chevaux suivrait et une monture était prévu pour Cooky.
Elle lui envoya un pigeon pour la prévenir de leur venu et ils se mirent en route à la suite.

Citation :

ma chère Cooky
nous arrivons prestement. Inscris moi, je t apporte une monture.
Amicalement
Nefi Danezy.

C'est bien prestement mais le cœur joyeux qu'ils avaient pris la route en direction de .... à voui quand même ça fait une trotte hein. Sacré grain de folie qu'elle avait eu là la miss Nefi tout autant que Cooky d'ailleurs mais bon elle avait bien besoin d'un coup de folie ses derniers temps avant de devenir une vieille femme ennuyeuse et ramolli. Impensable tout bonnement impensable ...

Ils avaient mené la charrette et les montures à un train d'enfer mais arrivaient enfin ivre de vitesse et du grand air qui leur avait fouetté le visage tout le voyage. Guillerette comme une adolescente pour son premier bal elle vit bientôt les portes du domaine se présenter devant elle et sa bonne amie déjà sur place. Les aurait elle attendu pour entrer ?

Bonjour Cooky heureuse de te retrouver si prestement. Voila bien une folie que tu nous à fait faire cette nuit et une parti de la matinée. mais nous voici comme promit.

puis vers le garde.

Bonjour je suis Nefigénie Danezy dame de Mercatel, mais appelez moi Nefi. Nous sommes en provenance directe du Béarn et de la bonne ville d'Orthez. Je viens pour les joutes ainsi que mes compagnons que je laisse se présenter.

Eberhard avait été détaché par la Dame de Gerfault aux Roches-l'Évêque afin de seconder le brave balafré. Ce faisant, il s'était attiré de la jalousie de la part du pauvre Burchard, mais ce dernier aurait été bien trop rustre pour accueillir des invités prestigieux.

Eberhard n'était pas des plus loquasses, mais au moins, il savait porter les couleurs de sa maison.

C'est un grand honneur de vous accueillir, Dames, au domaine de sa grâce Zebracolor des Roches-l'Évêque. C'est un long voyage qui vous a mené en Touraine et vous devez avoir hâte de vous reposer. Je vous prierai de bien vouloir continuer en avant, le campement a été dressé un peu plus loin près du terrain de joute.

Le garde les accueillit comme il se doit et leur montra le chemin.

Merci de votre accueil.

Puis se tournant vers Lndil

ma foi je l 'ignore encore mais suivons les indications donné et nous arriverons bien à trouver un lieu pour nous installer.